Plaisanterie archéologique et littéraire de Jean-Marie Sirgue En bord de Loire, la première œuvre d’art du monde ? : En 1975, sur un des coteaux de la Loire, en région tourangelle, on découvrait un silex taillé percé d’un os.
Cette pièce, appelée le « Masque de pierre de la Roche Cotard » serait une des premières manifestations artistiques de l’histoire de l’humanité (-80 000 ans). Il y a, entre le dérisoire de la pièce et l’importance de sa signification, une distance vertigineuse. Celle-ci a inspiré, en 2002, l’écriture d’un premier spectacle en forme de « thriller » archéologique. Nous y revenons, cette fois, sur un mode plus fantaisiste.
« Je plante le lion» :
Soit, en italien « Pianto il leone ». L’expression a donné son nom à un des plus fameux personnages de la commedia dell’arte : Il Signor Pantalon. Caricature du riche Vénitien, Pantalon revendique des terres en Italie et en Afrique pour le compte de Venise en plantant des pieux à l’effigie du lion de Saint Marc. C’est ce qui nous inspirera un lazzi et nous permettra d’évoquer le passage au néolithique (sédentarisation, naissance de la comptabilité et de l’écriture).
Le bâton de comptage :
Ses première traces remontent à la préhistoire, il était d’un usage commun au moyen-âge et jusqu’à la fin du XIXème siècle en Europe occidentale. Cet usage a été retiré du code civil français en 2016.
Un chantier d’archéologie poétique :
L’argument du spectacle est la convocation à une démonstration de fouilles archéologiques. L’aire de jeu : un petit tas de sable cerclé de rubalise. A partir de ce chantier modeste (quelques pelletées), avec un outillage rudimentaire (pelle et brosse à dents) et en quelques minutes, un archéologue/bonimenteur se fera fort de découvrir une moisson de chefs d’œuvres ( qu’il reconnaitra, sans vergogne, avoir, lui-même préalablement dissimulés). Les premiers chefs d’œuvres exhumés seront de nature essentiellement litté-raire et prétextes à une animation lecture. Les œuvres les plus récentes apparaissant à fleur de sable quand les anciennes seront plus profondément enfouies. On ira donc d’un auteur contemporain à un autre plus ancien. Tel auteur local pourra cohabiter avec Lafontaine, Pennac, Pline l’ancien … dans un es-prit de fantaisie plutôt que de rigueur historique. D’autres découvertes inspireront d’autres jeux ainsi un lazzi de commédia dell’Arte puis une saynète pseudo médiévale autour d’un « bâton de comptage ». L’ul-time découverte, la plus ancienne et donc la plus profondément enfouie sera le Masque de pierre de la
Roche Cotard (du moins son fac-similé en résine). La mise au jour de cette pièce invitera à l’interrogation sur les origines de l’art et la spécificité de notre commune humanité. Interrogation ravivée par des décou-
vertes récentes sur l’homme de Neandertal (auteur du masque) qu’on croyait disparu et qu’on retrouve désormais dans l’ADN de certains d’entre nous.
Chantier de fouilles tout terrain :
L’exhumation d’un livre, où qu’elle soit, est toujours un moment émouvant mais l’archéologie ayant à voir avec la sédimentation, on imagine plus volontiers un chantier de fouille en plein-air plutôt qu’en haut d’un gratte-ciel, sur un quai de gare, sous une halle, dans un local administratif ou une bibliothèque…
C’est ainsi, jouant, tantôt sur l’incongruité, tantôt sur la l’émotion, que notre animation peut trouver sa place en tout lieu, dès lors que peuvent être rassemblées quelques dizaines de spectateurs. Une certaine latitude nous est laissée, à chaque représentation, dans le choix des textes, on peut choisir de
« découvrir » tel auteur en fonction du lieu, du territoire, du public pressenti ou recherché… « Professeur Pécuchet » reste toutefois à destination du public adulte et adolescent.
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