La musique, K-Smile l’envisage comme une mission. Il y met toute son énergie. A l’instar de cette énergie vitale inspirée de l’antique Kâ. Le Kâ égyptien incarnait le double spirituel de tout être humain. Ka comme Ismaël Kâ, sa vraie identité. K-Smile en est l’anagramme pour la scène.
La scène, c’est son indispensable moteur, le lieu où K-Smile partage ses « positive vibes ». Il y apparaît souriant et provocateur, conscient de ses racines sénégalaises, éclairé par son exil européen, boosté par ses rencontres bretonnes. Toujours guidé par un idéal de fusion, sans confusion, et une trame reggae aux multiples facettes. Son projet 2017 « SoundFuzion, Vol.1 » l’incarne bien, à la fois collaboratif, politique et sensible.
Car l’artiste se confirme lover, utopique et rebelle. Lover, il chante l’amour : « c’est ma sensibilité, j’aime la vie, la beauté, les gens ».
Utopique, il défend une vision universaliste : « toujours mettre l’humain au centre. L’humain est sacré, il est capable de beaucoup ».
Rebelle, il commente le monde avec ses tripes : « quand j'évoque l'esclavage ou le racisme, j'ai envie de poser des questions, d'engager des réflexions. Il faut que l'on se parle, que les vérités puissent être dites pour que l'on avance ensemble », exhorte-t-il.
A 39 ans, l’artiste a auto-produit plusieurs albums et EP aux confins du reggae, du dance hall, du rock, de l’afro, de la soul et du rap. Son prochain 8-titres s’annonce rock steady, dubstep et reggae. « Ras’Soul », âme rasta et halo lumineux.
Une parenthèse solo nourrie des multiples expériences artistiques vécues ces quinze dernières années : avec le duo Eyes and Eyes au World Village
Festival 2005, où il rencontre le Finlandais Raappana ; avec Turbo Sans Visa aux Vieilles Charrues 2013 puis au Paléo festival 2016 où il croise Abd Al Malik.
En Italie, en 2011, il enregistre un titre pour un album de FNO sur lequel figure aussi Specta, du Saïan Supa Crew. Au Mans, en mars 2017, il vibre aux côtés de Daddy Mory au Spring Reggae Fest...
Une tournée au Sénégal, au printemps 2017, où il chante à la Scène nationale Daniel-Sorano, à Dakar, et au Djolof Reggae Festival, à Saint-Louis. Ce retour aux sources l’amène à rencontrer Faada Freddy. « Chez nous, on dit : le voyage, soit tu en reviens riche soit tu en reviens avec plein de savoirs… Plein de vibrations aussi », émet K-Smile.
De belles vibrations, l’artiste en a encore connues aux Hivernautes 2014 (Quimper) avec l’un de ses groupes Heavy Saintz. Puis, lors du concert inaugural, en octobre 2015, du Novomax, LA scène quimpéroise des musiques actuelles. Lieu éclectique et impliqué. K-Smile tout craché !